[PD] Fwd: l'franglais, et éventuellement de retour à PureData...
Mathieu Bouchard
matju at artengine.ca
Sun Jun 27 04:51:39 CEST 2010
On Sat, 26 Jun 2010, Pierre Massat wrote:
> I apologize in advance for all those who don't speak french...
I don't. But I invite them to use language management tools such as an
automatic translator or the Delete key.
> Je voudrais juste ajouter mon petit grain de sel à cette discussion. Il
> me semble que le vrai problème ne tient pas au fait que Pd soit en
> anglais. Je crois plutôt que c'est du côté de l'aide et
Ouais, ben, la traduction de l'interface-utilisateur, c'est relatif : dans
le cas de pd-gui-rewrite, c'est presque rien, alors que dans desiredata,
ça incluait aussi tout le sommaire des classes d'objets internes
(l'index), et plus encore (j'avais été assez exhaustif), et c'était
supposé s'étendre éventuellement aux messages d'erreur d'une manière
astucieuse. Ça dépend de l'ambition. C'est probablement l'index et les
patchs d'aide qui valent le plus la peine d'être traduits ; mais en même
temps, la plus grande raison pour laquelle j'avais conçu ce système de
traduction/localisation, c'était pour montrer que c'est possible, et
mettre l'idée dans la tête des gens. C'est sûr que j'aurais aimé pouvoir
arriver au bout de mon projet. De temps en temps je rencontre des gens
pour parler de comment on pourrait récupérer tout ça et en faire quelque
chose.
> Une bonne traduction de FLOSS et du bouquin de Puckette serait un bon
> départ,
je dirais que les patchs d'aide de Wilkes serait le meilleur départ, le
manuel FLOSS n'est pas un mauvais second choix, et le bouquin de Puckette
est moins intéressant parce qu'il se concentre beaucoup sur l'audio, donc
ça ne touche que les gens qui font de l'audio, et encore là, juste une
partie.
> et ensuite il faudrait développer les rencontres et les ateliers,
> surtout en France.
Bah, c'est pas comme si c'était si développé au Québec : une seule ville,
et la participation a été plutôt minuscule la dernière fois, et ça
m'aurait pas inquiété s'il y avait au moins eu un peu plus de courriels
sur la liste de postage (pdmtl at artengine.ca).
> Je crois qu'on est en retard pour les mêmes raisons éternelles quand il
> s'agit de nouvelles technologies.
Quelles sont-elles ? Il s'agit peut-être pas des mêmes choses que chez
moi.
> En tout cas je ne vois pas bien l'intérêt d'avoir une interface
> traduite,
Ça dépend encore c'est quoi une interface et ça s'étend jusqu'où. On
s'attend pas à ce que les noms de classes et les sélecteurs de méthodes
soient traduits, mais dans l'éventualité d'un système de patchage plus
assisté, j'imagine qu'un système qui permet de piger rapidement dans des
listes de classes et de méthodes avec descriptions courtes pourrait
fournir les descriptions courtes (j'avais un prototype de cela).
Dans le présent, si on parle de traductions des menus de base, je pense
que même si ça a l'air insignifiant, c'est quand même un outil
psychologique puissant, un inspirateur, un motivateur, c'est quelque chose
qui te dit : « PureData en français, OUI, c'est possible ! ». C'est pas
rien, ça !
> étant donné que le coeur de Pd se trouve dans les patches,
Je pense qu'honnêtement, le cœur de Pd se trouve à plusieurs endroits,
dépendemment de comment on le regarde. J'ai pensé un cours de PureData en
ne pensant qu'aux objets, aux classes, aux méthodes, et j'ai fini par en
suer un bon coup quand je me suis rendu compte que j'avais même pas
réservé de temps pour enseigner les commandes clavier et le fonctionnement
des menus de base. Quand je pense Pd en tant que langage de programmation,
je peux oublier Pd en tant qu'interface-utilisateur, Pd en tant que
véhicule artistique, Pd en tant que véhicule mathématique... le cœur est
une métaphore et une métaphore est enfantée par une manière de penser, une
conception. Pd est l'éléphant qu'on tâte les yeux bandés, et quand on
saute aux conclusions, on se trompe.
> et qu'il est à peu près impensable d'espérer traduire les objets en
> français. Le fait que VB ou C soient en 'anglais' ne me semble pas poser
> un grave problème aux développeurs de langue française.
Les ressemblances à l'anglais sont souvent limitées. Seulement un petit
vocabulaire est utilisé, et la grammaire est radicalement différente (par
exemple, la ponctuation de programmation est habituellement moins un
bordel que la ponctuation anglaise). Éventuellement, le patchage et la
visualisation des patchs peut être assistable de façon à sous-titrer les
patchs sans vraiment retirer le vocabulaire anglais. Ça permettrait une
francisation très accrue des patchs, jusqu'au point de cacher le texte
original en option, mais en sauvegardant autant en « anglais » que
d'habitude : [hsl], [bng], canvas, etc., de telle sorte à éviter le
syndrome du LSE (BASIC francisé) et du LOGO francisé, deux étranges
bestioles des années 80 qui sont restées dans les années 80, par effet
d'isolation, d'incompatibilité, etc.
Mais ça, on en reparlera quand on en aura les moyens. Je voulais surtout
dire que je suis absolument contre avoir un format de patch différent, par
exemple, pour qu'on s'invente pas d'idées à propos de mes idées.
> L'important serait de faire vivre Pd dans les pays francophones.
C'est le but, mais là, il faudrait parler des moyens.
> Je préfère écrire un morceau avec Pd en anglais et chanter de belles
> paroles en français dessus que l'inverse.
Ouais, exactement (mais je préfèrerais ne pas avoir à choisir l'un ou
l'autre !). Au bout du compte, le dérapage linguistique est d'abord un
problème au niveau artistique, littéraire, culturel, et seulement ensuite,
dans une moindre mesure, au niveau des outils de création, parce qu'il y a
bien moins de créateurs que d'auditoire (du moins, on l'espère !) mais le
fait reste que, lorsqu'on parle de PureData et de ce qu'on peut faire pour
PureData, on est en train de parler des outils, pas du contenu, et c'est
tout.
_ _ __ ___ _____ ________ _____________ _____________________ ...
| Mathieu Bouchard, Montréal, Québec. téléphone: +1.514.383.3801
More information about the Pd-list
mailing list